Michel Platini n’a pas été entendu : le TAS maintient sa suspension provisoire
Le Tribunal arbitral du sport a annoncé vendredi qu’il maintenait la suspension provisoire de 90 jours qui touchait Michel Platini. Le TAS a en revanche ordonné à la FIFA de ne « pas étendre » cette suspension provisoire, afin de ne pas compromettre de façon définitive une éventuelle candidature du Français à la présidence de la FIFA.
Contrairement à ce qu’il espérait, Michel Platini est toujours provisoirement suspendu pour 90 jours. Le président de l’UEFA avait déposé le 20 novembre dernier un recours devant le Tribunal Arbitral du Sport, afin que celui-ci lève cette sanction provisoire. Mais vendredi matin, le TAS a choisi de la maintenir, ordonnant simplement à la FIFA de ne pas étendre l’aspect provisoire de cette suspension, et ce afin de ne pas compromettre de façon irrévocable une possible candidature du Français à la présidence de la FIFA.
Le communiqué officiel du TAS
« Le TAS a déterminé que le maintien de la suspension provisoire en cours n’était pas susceptible de causer un dommage irréparable à Michel Platini pour le moment », a expliqué le TAS dans son communiqué. Sous-entendu, au terme de ces 90 jours, il existe toujours une chance pour lui d’être candidat à la présidence de la FIFA. Le tribunal a donc estimé qu’il n’avait pas de raison de lever cette suspension provisoire. Cela n’aurait été qu’une victoire symbolique Pas question en revanche, donc de rajouter du provisoire au provisoire. Si sa suspension était prolongée, il ne serait en effet plus dans les temps pour un dépôt de candidature. « La Formation du TAS a estimé qu’une telle prolongation constituerait une restriction excessive et injustifiée du droit de Michel Platini d’accéder à la justice, lui causerait un dommage irréparable et ferait basculer la pesée des intérêts en sa faveur, poursuit ainsi le communiqué. En conséquence, la Formation du TAS a ordonné à la FIFA de ne pas prolonger la suspension provisoire actuelle infligée à Michel Platini. » Cette décision du TAS ne change rien sur le fond de l’affaire. Une décision favorable à Michel Platini n’aurait de toute façon constitué qu’une victoire symbolique et toute provisoire pour l’ancien meneur de jeu de l’équipe de France. Cela n’en reste pas moins une mauvaise nouvelle pour lui. Première conséquence, il ne pourrait officier lors du tirage au sort de la phase finale de l’Euro 2016, samedi soir, à Paris. une cérémonie dont il aurait dû être le grand maître d’oeuvre. C’est sans doute le 21 décembre que Platini sera fixé sur son sort, lorsque la chambre de jugement de la commission d’éthique aura statué sur son cas et sur celui de Sepp Blatter. Il saura alors s’il est blanchi ou condamné. Rappelons que la chambre d’instruction a recommandé dans le cas du patron de l’UEFA une radiation à vie. Ce serait le scénario du pire pour Platini et la fin définitive de ses ambitions politiques dans les hautes sphères du football mondial.
Par Eurosport.fr
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