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De Jefferson (20e) à Bosh (16e) : Le Top 100 des meilleurs joueurs NBA

Les choses sérieuses commencent ! Place aux 20 meilleurs joueurs de la NBA. Avec un secteur intérieur plus que bien représenté…
Notre top 100 fait son grand retour ! Après un intermède de deux semaines lié à la Coupe du Monde en Espagne, nous nous sommes (enfin) replongés sur la suite du classement. C’esrt parti !
20. Al Jefferson
2014 fut une belle année pour Al Jefferson, 29 ans et déjà dix saisons NBA au compteur. Snobé par les coaches lors du All-Star Weekend, il a été élu dans le troisième meilleur cinq de la saison en fin d’exercice. Le pivot n’a cessé de monter en puissance, passant de 16 pts et 8 rbds de moyenne en novembre à 24 pts et 14 rbds en avril. « Big Al » a ses fans et certains n’hésitent pas à le considérer comme le meilleur pivot de la ligue. D’autres lui préféreront Joakim Noah ou Dwight Howard mais le joueur des ex-Bobcats s’est invité dans la conversation. Sans doute influencés par ses performances cette saison, nous avons décidé de le placer devant « Jooks » et « DH12 ».
Ce n’était pourtant pas si évident. Si la perception des observateurs sur Jefferson a sensiblement évolué, il est plus ou moins le même joueur qu’il était déjà à Salt Lake City lorsqu’il défendait les couleurs du Jazz. Il marquait plus de points l’an passé (comparé à sa dernière saison à Utah : 21,8 pts contre 17,8) mais ceci s’explique par une hausse de ses responsabilités en attaque (3 tirs tentés de plus en moyenne). Le pivot était déjà tout aussi efficace, ou presque, avant d’arriver à Charlotte. Mais en tant que première, deuxième et troisième option offensive des Bobcats, il a pu gonfler ses statistiques et se révéler au plus grand nombre. Ses pourcentages à mi-distance ont chuté mais il était plus adroit près du cercle l’an passé.
Al Jefferson est monstrueux au poste bas. Une machine à scorer capable d’apporter 20 à 25 pts et 8 à 12 rbds chaque soir. Un danger permanent et constant. Il est la pièce maîtresse du puzzle mis en place à Charlotte en raison de son aptitude à marquer des points près du cercle. DeMarcus Cousins le considère comme le pivot le plus difficile à arrêter en un-contre-un. Jefferson est puissant et solide sur ses appuis. Il prend parfaitement sa position et une fois servi, son arsenal offensif fait la différence. Il peut conclure des deux mains. Sa panoplie de feinte fait de lui l’un des intérieurs les plus techniques de la NBA. Même s’il n’est ni un pivot capable de protéger le cercle, ni même un « two way player », Jefferson a progressé en défense au contact du coach Steve Clifford. Malgré la présence de l’intérieur – considéré comme une plaie pour son équipe en défense depuis le début de sa carrière – les Bobcats ont terminé parmi les meilleures équipes de la ligue dans ce domaine. « Big Al » a fait des progrès (placement, attention) mais c’est essentiellement le système mis en place par le staff qui en est à l’origine. Le dispositif défensif de Charlotte masque les lacunes du big man. Mais Jefferson continue de progresser et, à 29 ans, il pratique actuellement le meilleur basket de sa carrière. Les désormais Hornets vont en profiter pour l’entourer au mieux en espérant jouer les trouble-fêtes au sein de la Conférence Est. Compter une telle arme de destruction massive dans sa raquette est un luxe que peu de franchises peuvent s’offrir. Aux Hornets d’en profiter au mieux avant l’expiration de son contrat… car « Big Al » peut à nouveau tester le marché dès 2015 et sa valeur a grimpé.
19. Kyrie Irving
Lors de la publication de notre dernière tranche (30-21), vous aviez immédiatement constaté que Kyrie Irving était donc classé parmi les vingt meilleurs joueurs de la ligue, ce qui sonne comme une aberration pour plusieurs d’entre vous. Et pourtant, si nous avions fait le même classement il y a un an, les plaintes au sujet du meneur des Cleveland Cavaliers auraient été nettement moins nombreuses. Comme James Harden maintenant ou Blake Griffin avant lui, « Uncle Drew » est victime de la hype qui l’entoure depuis son arrivée en NBA. Adulé lors de ses deux premières saisons NBA, le voici désormais pointé du doigt par une partie des fans pour son manque d’abnégation en défense et son absence de leadership. Ces critiques sont dans l’ensemble plutôt justifiées mais il est facile de se concentrer uniquement sur les erreurs ou les lacunes du prodige formé à Duke. Il ne faudrait pas pour autant oublier de mentionner son immense talent.
Irving est considéré comme l’un des meilleurs meneurs de la ligue par ses pairs. Ces derniers le voient jouer toute l’année et subissent ses foudres toute la saison. Ils sont chargés de se le coltiner en défense et sont donc parfaitement en mesure d’évoquer les qualités offensives ahurissantes du jeune joueur de Cleveland. Il est tout simplement impossible à arrêter en un-contre-un et le voir de nos propres yeux contre la Serbie en finale de Coupe du Monde n’a fait que renforcer notre opinion. Qui peut vraiment ralentir Kyrie Irving ? Malgré un supporting cast faible et des tirs forcés en pagaille, il affiche un correct 44% de réussite aux tirs (et 38% à trois-points) depuis le début de sa carrière. Il marque beaucoup de points mais demeure une option efficace en attaque au sein d’une équipe faible. La présence de LeBron James (mais aussi celle de Kevin Love) devrait lui permettre de bénéficier de plus d’espaces et de tirs plus ouverts. Il ne serait donc pas étonnant que ses pourcentages soient revus à la hausse, ce qui devrait lui permettre de marquer une vingtaine de points par match sans être la première option offensive de l’équipe.
Même s’il manque de puissance pour finir près du cercle face aux colosses de la ligue, Irving est l’un des meilleurs dribbleurs du monde et son aisance balle en main lui permet de conclure dans n’importe quelle situation. C’est aussi l’un des rares meneurs scoreurs qui ne se repose pas sur son explosivité. C’est d’ailleurs un très bon shooteur. Kyrie a 22 ans. Il est déjà All-Star et champion du monde. Il a été élu MVP de ces deux événements. Il s’est classé parmi les meilleurs meneurs au PER depuis son arrivée en NBA (6e en 2014, 4e en 2013 et 5e en 2012). En revanche, son attitude, notamment en défense, fait tâche. Irving n’a jamais – ou presque – pu compter sur des vétérans au fort caractère susceptibles de le recadrer. Il a été livré à lui-même au sein d’une franchise qui a multiplié les gaffes avant de se relever miraculeusement cet été. Il est souvent le dernier joueur de son équipe à revenir en défense. Il a des moments d’absence et ne se donne pas toujours à fond de ce côté du parquet. Il choisit ses possessions. Il lui faudra passer un vrai cap dans ce domaine, surtout que les Cavaliers rêvent désormais du titre NBA. LeBron pourrait l’aider à devenir un meilleur joueur et un meilleur leader sur le parquet. Le « King » a tendance à rendre les autres plus performants et vu le talent de Kyrie Irving, on n’ose imaginer les dégâts qu’ils pourraient causer ensemble sur le terrain.
18. DeMarcus Cousins
Nous aurions pu choisir Joakim Noah, Dwight Howard ou Al Jefferson. Nous avons opté pour DeMarcus Cousins. La jeune star des Sacramento Kings est à nos yeux le meilleur pivot de la NBA actuellement. Ou du moins, il sera considéré de la sorte par un plus grand nombre d’ici quelques mois. Comme d’autres jeunes talents en devenir, « DMC » est critiqué pour son attitude. Les résultats de son équipe sont eux aussi pointés du doigt et, comme Kyrie Irving ou Kevin Love, il n’a jamais su mener sa franchise en playoffs. Mais une qualification pour la post-saison, encore plus au sein de la Conférence Ouest, relève de nombreux facteurs.
Cousins est une tête de lard. Il râle, il boude et il donne rarement le sentiment d’être heureux sur le parquet. Il collectionne les fautes techniques et sa réputation est telle que les arbitres n’hésitent pas à le sanctionner à la moindre manifestation du plus petit sentiment de frustration. Sans le faire passer pour une victime, il est évident que « DMC » est observé de près par les arbitres et par les autorités de la ligue. Mais notons tout de même qu’il contrôle (légèrement) mieux ses émotions au fil du temps. Son passage avec Team USA cet été devrait lui permettre de passer un nouveau cap dans ce domaine. Du moins, on l’espère car le pivot des Kings est un joueur extrêmement talentueux. Sur 100 possessions (une statistique assez exotique, on vous l’accorde), il tournait à 35,7 pts et 18,4 rbds de moyenne, ce qui le classe parmi les meilleures performances de l’histoire sur une saison pour un intérieur. Pour en revenir à des chiffres plus « classiques », Cousins cumulait 22,7 pts et 11,7 pts en 32 minutes seulement, soit 25 pts et 13 rbds en 36 minutes (il doit d’ailleurs faire moins de fautes pour passer plus de temps sur le parquet !). Des statistiques dignes des meilleurs centers de la NBA et qui reflètent les capacités du jeune joueur.
Le natif de l’Alabama est capable de scorer dans toutes les positions sur le terrain. Il peut conclure près du cercle en puissance, même s’il manque encore de toucher (54% de réussite dans la restricted area, ce qui est correct mais insuffisant vu les capacités du pivot). Il a tendance à abuser des longs deux-points mais il est de plus en plus adroit à mi-distance et il n’est donc pas conseillé de le laisser seul à cinq mètres du panier sous peine de le voir enchaîner les perles. Il provoque des prises à deux et a appris à ressortir le ballon au bon moment (presque trois passes décisives de moyenne). Taillé dans la roche, grand, costaud, il est pourtant plutôt mobile, à l’aise balle en main – les coast-to-coast sont l’une de ses spécialités – et il plutôt athlétique. Il met de plus en plus son corps au service de la défense. Mike Malone lui a appris à mieux se placer, notamment sur le pick&roll et il cumulait plus d’une interception et un contre par match. Il ne protège pas le cercle comme un Dwight Howard ou un Joakim Noah mais ses progrès dans le domaine sont notables. Physiquement, il est potentiellement l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Tout est désormais une question de mentalité. Si DeMarcus Cousins parvient à vaincre – ne serait-ce que par intermittence – ses vieux démons, il finira par gagner pour de bon le respect de tous.
17. Dirk Nowitzki
Certains estimeront que Dirk Nowitzki est trop haut, d’autres le considéreront comme trop bas au sein de ce classement. Il a été difficile de placer l’Allemand qui, malgré ses 36 ans, continue d’évoluer au plus niveau. Victime de pépins physique en 2013, il est revenu très fort la saison dernière et à nouveau passé la barre des 20 points (21,7 pts) de moyenne l’an passé. Il affichait le 12e meilleur PER de la ligue (23,68), se classant ainsi devant des joueurs comme James Harden, Al Jefferson, Dwight Howard ou LaMarcus Aldridge malgré un temps de jeu inférieur à ces derniers.
Le futur Hall Of Famer, qui a dépassé Larry Bird au nombre de points marqués en carrière la saison dernière, est toujours l’élément central des Dallas Mavericks. Contrairement à Tim Duncan aux Spurs, il est encore la première option offensive de son équipe. Contrairement à Kobe Bryant, il est au meilleur de sa forme. Contrairement à Kevin Garnett, il est capable de jouer plus de 30 minutes par match tout au long de la saison. Et c’est toujours un monstre d’efficacité. Prophète parmi les intérieurs fuyants qui pullulent désormais en NBA – une révolution dont il est en grande partie à l’origine – Nowitzki flirtait encore avec la barre mythique du « 50-40-90 » à savoir 50% de réussite aux tirs, 40% à trois-points et 90% aux lancers-francs (il était à 49,7 – 39,8 – 89,9). La shotchart du grand Dirk vaut toutes les analyses du monde. Le géant est adroit et efficace de toutes les zones du parquet et les défenses adverses frémissent rien qu’à l’idée qu’il soit servi par l’un de ses coéquipiers.
L’ancien champion NBA sait élever son niveau de jeu quand son équipe a besoin de lui et il marquait plus de 24 pts par match (à 57% de réussite) en fin de saison alors que les Mavericks étaient encore à la lutte avec Memphis et Phoenix pour accrocher leur place en playoffs. Vu les éloges sur le bonhomme, on pourrait donc se demander pourquoi il n’intègre pas le top 15 de notre classement. Même si nous venons de prouver que Nowitzki était encore très performant pour son âge, l’Allemand peine encore plus en défense, un secteur qui n’a jamais été son point fort. Il prend de moins en moins de rebonds (7 prises par rencontre) et sa taille ne suffit pas à compenser son manque de rapidité. Ce n’est pas un hasard si les dirigeants de Dallas ont fait revenir Tyson Chandler pour l’associer à leur star dans la raquette. Nowitzki peut être une faille à exploiter par l’attaque adverse (à condition tout de même de pouvoir compter sur un intérieur efficace) et il n’est plus aussi incisif que par le passé. Tiago Splitter l’a complètement éteint lors des derniers playoffs (19 pts à 42% aux tirs et… 8% à trois-points). Il n’est plus injouable mais il demeure un intérieur extrêmement efficace et l’un des meilleurs joueurs de la ligue, tout simplement.
16. Chris Bosh
Chris Bosh ne marquait « que » 16 pts par match l’an passé. Il captait 6 petits rebonds par rencontre. Son PER (19,11) est bien inférieur à ceux de Dirk Nowitzki ou DeMarcus Cousins. Mais les statistiques n’ont pas un grand intérêt lorsque l’on évoque le cas du double champion NBA. Bosh a sacrifié la gloire individuelle pour gagner des titres en signant au Miami Heat en 2010. Ancienne machine à double-double à Toronto, il s’est muté en intérieur fuyant et est devenu ainsi une pièce essentielle du jeu « small ball » d’une franchise qui a disputé quatre finale consécutive.
Avec LeBron James et Dwyane Wade à ses côtés, Chris Bosh disposait de nettement moins de tickets shoot en Floride alors qu’il était le franchise player et la première option offensive des Toronto Raptors. Il tournait à 24 points par match lors de sa dernière saison dans le Canada et n’a jamais franchi la barre des 20 pions de moyenne à Miami. En revanche, à chaque fois que le All-Star plantait plus de 20 pts, le Heat était en très bonne position pour l’emporter. Considéré par son coach comme le « joueur le plus important » de l’équipe, il a été raillé par les fans pendant trois ans avant que les observateurs réalisent enfin à quel point il était essentiel sur le parquet. Bosh a perdu beaucoup de poids afin d’être encore plus mobile sur le parquet. Sa capacité à faire mouche de loin a contraint les défenses adverses à s’étirer de plus en plus et donc à laisser des espaces aux pénétrations dévastatrices de LeBron James et Dwyane Wade. A vous de choisir votre poison : les dunks surpuissants du « King » ou les trois-points dans le corner et les tirs à mi-distance de son lieutenant sous-coté. Bosh est un as de la gâchette et il demeure un joueur redoutable à cinq-six mètres du cercle mais aussi derrière l’arc et sous le cercle. Même s’il a perdu en puissance, il provoque toujours des prises à deux près du panier. D’ailleurs, même si l’on a eu le sentiment qu’il n’était plus à l’aise dos au panier, il convertissait toujours 66% de ses tentatives dans la restricted area, un pourcentage supérieur à la moyenne de la ligue dans la même zone.
Chris Bosh est une machine à scorer qui n’a besoin que de responsabilités accrues pour le démontrer. Mais ses plus gros progrès ont été effectués en défense. Il est facile de pointer du doigt la faible participation de l’intérieur. 6 rebonds de moyenne, c’est faible pour un joueur de sa taille. Mais la nouvelle star du Heat est l’un des meilleurs défenseurs de la ligue sur le pick&roll. Sa capacité à courir pour venir presser le porteur de balle sur les écrans avant de revenir rapidement sur son vis-à-vis est sous-estimée. Ses longs bras lui permettent de voler des ballons ou de dévier la trajectoire des passes. Sa perte de poids lui pose des problèmes face à des pivots plus lourds mais les intérieurs de la ligue sont de plus en plus légers et de plus en plus mobiles, ce qui devrait avantager le joueur de Miami. Nouveau titulaire d’un contrat de 120 millions de dollars sur cinq ans, il sera désormais la première option offensive d’un Heat remanié. Chris Bosh sera surveillé de près et il aura sans doute moins d’espace mais plus de responsabilités et d’opportunité de marquer. De quoi poster cette saison des statistiques plus en accord avec son statut.

Eurosport.fr

 


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