Ils ne sont plus professionnels, plus aussi connus et reconnus, mais ils continuent de taper dans le ballon chaque semaine chez les amateurs, parmi les inconnus. Avec un plaisir certain et une passion intacte. Deuxième volet de cette série de témoignages avec Pius N’Diefi (39 ans), qui évolue à Harly (Aisne) en Excellence.
«Je suis encore en bonne santé, j’ai encore la pêche même si chez les amateurs, c’est plus difficile parce qu’on te balance le ballon devant, après ça repart derrière… Ce n’est pas évident parce que je suis Pius N’Diefi et que les défenseurs m’attendent. Ils disent : «C’est Pius N’Diefi, on va lui montrer qui on est». Le foot amateur, c’est le plaisir avant tout, et le partage aussi. Mais il y a une chose qui est identique, foot pro ou foot amateur, on a la même envie de gagner. La seule chose qui change c’est l’argent, les sous. Chez nous, il n’y a rien, pas de prime de victoire.
Les troisièmes mi-temps, c’est sympa aussi. Je ne bois pas beaucoup, ça c’est pour les autres. Mais des fois je prends le temps, je partage, je bois un peu la bière avec eux. On est contents, on passe un bon moment. Les autographes et les photos avec les adversaires, c’est avant ou après le match mais jamais pendant, là ça ne rigole pas. Mais qu’est-ce que ça parle. Ils me disent : «Oh là là, Pius, je suis à côté de toi. Oh là là, je suis en train de prendre au marquage Pius N’Diefi (Rires)». Malheureusement, on ne peut pas échanger le maillot à la fin du match.»
par francefootball.fr
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