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Abdouraman Hamadou : « Je suis président de Etoile Filante et Je n’ai pas cette obsession à être président de la Fécafoot »

Le président de l’Etoile Filante de Garoua s’est exprimé à l’issu de la réunion du conseil d’administration de son club ce samedi 13 septembre 2014 à Garoua.

 

Abdouraman Hamadou quel commentaire faites-vous par rapport à une assemblé générale de Etoile Filante organisée le 11 septembre dernier ici à Garoua ?


Pour nous ce qu’ils ont appelé assemblée générale ne concerne pas Etoile Filante de Garoua. Il s’agit d’une réunion clandestine pour laquelle ils ont falsifié nos documents. Nous avons des preuves qui peuvent soutenir les actes des corruptions ou de tentative de corruption qui ont été engagés. Nous allons mettre toutes ses preuves à la disposition de la justice. Nous nous sommes réunis ce samedi 13 septembre et nous avons apporté de façon légale des preuves irréfutables que ce qui s’est passé le 11 septembre dernier ne nous concerne pas. Nous nous sommes appuyés sur le droit. Ceux qui sont en face de nous n’ont aucun respect pour la loi, ils piétinent le droit.

 

Que cache en réalité cette tentative de déstabilisation ou ce coup d’Etat manqué dont vous avez été victime ?

Moi je n’imagine pas à la place des autres. Aujourd’hui ce qui nous importe c’est l’Etoile Filante. Ce qu’ils ont voulu faire ou ce qu’ils ont l’intention de faire ça ne passera pas, c’est impossible. Etoile Filante dans son fonctionnement est régi par un statut. J’ai appris que le premier vice-président à lui tout seul dit avoir changé les statuts de l’Etoile Filante. Ne soyons pas quand même naïf, on ne change pas les statuts d’un club de cette façon. Je m’interroge quant aux réelles motivations de nos détracteurs. Mais tout ce que je sais c’est que nous avons tout un système contre nous, il y a des employés de la Fécafoot qui sont venus ici pour agir, des gens ont approché un certains nombre des membres de notre équipe pour leur parler au nom de certains responsables à la Fécafoot. Mais à travers cette réunion du conseil d’administration nous leur avons démontré que nous sommes une famille, et on n’a pas réussi à nous diviser.  Nous n’allons plus nous contenter de nous défendre, nous allons attaquer ceux qui nous attaquer en utilisant tous les moyens à notre disposition.

 

Vous avez été attaqué sur votre bilan par la branche dissidente d’Etoile Filante. Quel est justement votre bilan à la tête de ce club trois ans après votre prise de fonction ?

Il n’y a pas de branche dissidente dans l’Etoile Filante. Il y avait deux personnes qui étaient là-bas et qui ont acté. Il n’y a pas de dissension au sein de l’Etoile Filante et contre ses gens nous allons engager une procédure disciplinaire, ils vont être entendus, on va respecter tout leur droit en tant que membre car il y a des règles au sein de l’Etoile et nous respectons ses règles. On  va laisser la commission de discipline faire son travail. Pour revenir au bilan, quant on réuni pour relancer l’Etoile Filante, elle était en cessation d’activité, elle n’existait plus. On ne savait même plus où se trouvait l’Etoile Filante, il a fallu qu’on aille dans les maisons chercher les gens à qui nous avons demandé de revenir reformer notre famille, retrouver notre dignité. On a retrouvé l’équipe on s’est organiser, on s’est affilier mais difficilement, on est allé jusqu’à saisir le gouverneur de l’époque pour pouvoir être affilier en championnat départemental. La première saison on a été sacré champion, l’année dernière par contre on a fait une saison moyenne je le reconnais. Cette saison vous l’avez constaté vous-même que nous sommes arrivés jusqu’en finale régionale. On a joué contre tout le monde, même Joseph Owona ou Tombi Aroko s’ils le pouvaient, ils seraient descendus pour mettre le ballon dans nos buts. C’est pour vous dire donc que nous nous battons contre tout le système. Et c’est pour cela que moi j’ai dit aux joueurs et aux encadreurs que cette saison c’est nous les champions. On avance petit à petit,  on a nos projets malgré tous les problèmes qu’il ya à la fédération. Et peut être c’est ça qui fait peur aux gens, les gens ont leur peur et il faut les laisser avec leur peur. Moi Etoile Filante fait parti de ma vie.  En 1976, j’avais six ans mais j’allais déjà voir les matchs de l’Etoile Filante. J’ai grandi quand Etoile perdait et parfois il m’arrivait de pleurer.

 

Derrière cette tentative de déstabilisation de votre club, il parait que c’est plutôt vous qui êtes personnellement visé…

Ces gens ont peur, ils ont peur de leur ombre en réalité. Moi quand on m’a mis à la tête de l’Etoile Filante j’ai juré la main sur le cœur, devant les membres, en aucun jour je ne vais utiliser le club pour faire quoi que ce soit à la fédération. Pourquoi je me suis présenté à la dernière élection au niveau régional ? Tout simplement parce qu’ils nous ont méprisé  et les même membres m’ont dit qu’il faut aller juste pour les déranger. Pour moi pour être un bon président de Ligue il faut résider sur place parce que les problèmes du football à ce niveau là ne se traitent pas à distance. Moi je ne réside pas à Garoua donc la Ligue ne m’intéresse pas. Mais j’ai l’impression que même si je mets la main sur le Coran ils ne me croiront pas parce qu’ils ont tellement peur. Ils ont peur de quoi ? Posez-leur la question. En ce qui concerne maintenant le niveau fédéral ça c’est autre chose. Moi vous connaissez mon passé. J’ai pris position à un moment donné parce qu’on m’a obligé. Je n’avais jamais voulu m’exprimé après mon départ de la fédération, j’avais tout simplement demandé à ce qu’on me laisse tranquille. J’ai envoyé deux personnes dire à  Iya Mohammed que si on me laissait tranquille, on allait jamais entendre parler de moi car j’ai tout laissé à la fédération.  Mais ils n’ont pas voulu me laisser tranquille, alors j’ai dû me défendre en prenant position en ce qui concerne les affaires de notre football. Tout ce que j’ai fait c’est de dire publiquement ce que je disais déjà quand j’étais encore à l’intérieur.

 

Abdouraman Hamadou sera-t-il candidat à la prochaine élection du poste de président de la Fécafoot ?

Je ne vais me peux pas me prononcer quand les règles de jeux ne sont pas connues. Pourquoi voulez vous parler d’élection alors que vous n’avez même pas de statut ? Nous sommes face à des gens qui utilisent tous les moyens à leur disposition pour pouvoir embrigader la fédération. On parle de refondation mais on ne peut pas refonder le football qu’au niveau de l’équipe nationale. Il faut des conditions d’une élection juste c’est pour cela que nous avons attaqué la prorogation du mandat du comité de normalisation devant le TAS. Nous avons été convoqués par le premier ministre,  les gens essayent de nous faire faire retirer cette requête auprès du TAS mais on tient bon. Soit le professeur Joseph Owona recule et il met en place les conditions d’une élection juste pour tout le monde, soit il sera obligé de partir de la fédération et il ne mènera pas à son terme le processus électoral qu’il a engagé. Et tous ses gens qui sont ici à la Ligue régional du Nord et qui croient qu’ils ont hérité d’une situation qu’ils doivent fructifier et vivre comme des parasites au delà de ce football, qu’ils sachent aussi qu’ils partiront. Retenez enfin que moi je n’ai pas cette obsession à être président de la Fécafoot. Mais mon obsession c’est de changer la fédération, changer  la gestion de notre football, parce que je suis conscient du potentiel de notre football et de ce qu’il peut apporter au Cameroun s’il est bien gérer.

Propos recueillis par Ebah Essongue Shabba

 

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