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Bassong : « La vie à Norwich est très différente de Londres»

Chris Hughton, ton entraîneur de Norwich, a déclaré que « c’est tout simplement génial » que le Cameroun soit éliminé de la CAN et ainsi que tu restes avec ton club toute l’année. Visiblement, ton intégration ne s’est pas trop mal passée ?
C’est sûr, elle s’est très bien passée. Tout le monde a fait en sorte que je m’intègre bien, du coach au staff en passant par les joueurs. Alors, certes, je m’y attendais, mais la vie à Norwich est très différente de la vie londonienne. Après, tu vas aux entraînements tous les jours, et vu que tout le monde tire dans le même sens, ça vient vite.

Pourtant, le début de saison des Canaries a été un peu « pourri »…
Au tout début de saison, il fallait que tout se mette en place à base de travail, que l’on se connaisse tous. Et puis dans nos premiers matchs, on ne jouait pas si mal que ça. On a surtout manqué de chance.

Paradoxalement, votre bonne série actuelle de quatre matchs sans défaite à commencer avec une victoire contre Arsenal, un gros du championnat. Le déclic ?
Oui et non. Car comme je te le disais, les matchs du début de saison étaient de bonne facture, on se créait pas mal d’occasions. Il ne manquait que les points. À Tottenham par exemple (1-1, 3e journée, ndlr), on méritait la victoire. Il ne fallait pas grand-chose pour que l’on accroche enfin cette première victoire pour nous lancer définitivement. Globalement, je pense que la majorité de nos matchs était de bonne facture. Le début de cette série n’est que le fruit du travail que l’on a fourni depuis le début de la saison. Si on peut engranger le plus de points rapidement, ce serait bien, car l’objectif final est de se maintenir, tout simplement.


Justement, tu parles de Tottenham, ton ancien club. As-tu des regrets d’avoir changé pour Norwich, un club « minime » par rapport aux Spurs ?

Non, pas du tout. Ce sont des changements qui font partie du football, on vient, on part, il faut s’y faire. Pour certaines personnes, mon départ vers Norwich a pu paraître comme un choix surprenant, un pas en arrière. Pour moi, je le prends plus comme un pas sur le côté.

Un club duquel tu es parti à l’amiable après en avoir discuté avec le nouveau coach André Villas-Boas. Quel genre d’entraîneur est-il ?
Durant le mois où je suis resté sous ses ordres, il m’a paru assez proche de ses joueurs. Il est également assez jeune et ambitieux, ce qui fait sa force.

« Brad (Friedel) mérite de jouer »

Du coup, que penses-tu de sa gestion du cas Lloris-Friedel ?
Je n’en pense pas grand-chose personnellement. Après, le coach a un groupe à gérer. Hugo est un gardien de classe internationale, mais Brad aussi. Si tu parles des performances sur le terrain, Brad mérite de jouer. Avec le temps, Hugo doit s’adapter et ça devrait aller.

Pour en revenir au match de ce week-end, tu vas devoir te coltiner la paire Rooney-Van Persie. Comment comptes-tu t’y prendre ?
Comme je fais tous les week-ends (rires). Ce sont deux joueurs que j’ai déjà affrontés à maintes et maintes reprises en Angleterre. Après, les deux ensemble, c’est une première. Tout ça demande plus de concentration, de tout en fait. Il faut tout simplement élever son niveau face à des joueurs exceptionnels. De toute façon, samedi, je ne risque pas d’être étonné par ce qu’ils vont me proposer.

Pour toi, lequel des deux est le plus difficile à prendre durant le match ?
Ce n’est pas tant une question de qualité, mais plus de positionnement. Rooney décroche plus, et donc va moins se coller à la défense, il a une super vision du placement, et surtout du déplacement. Pour Van Persie, il jouera plus en pointe. Mais connaissant les deux, ils vont forcément se trouver dans la zone de décision, je risque de les croiser pas mal de fois.

Quelle sera la clé du match entre un Norwich plus laborieux et un Manchester plus « talentueux » ?
Pas besoin de guillemets, Manchester est beaucoup plus talentueux que nous. Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Chaque match a sa vérité : tu m’aurais posé la question avec les matchs face à Tottenham ou Chelsea, les clés du match auraient été différentes. La seule chose que je sais, c’est qu’il ne faut pas être à 100 %, mais à 500 % pour pouvoir les battre. Il faut être dans le même état d’esprit que face à Arsenal. De toute façon, dans les gros matchs, tu n’es pas obligé d’aller la chercher très loin, la motivation.

Tottenham, Chelsea, Liverpool, Arsenal… Des gros matchs, Norwich en a déjà eu pas mal depuis le début de saison. Quelle équipe sens-tu le mieux cette année en Premier League ?
Comme tous les ans, Chelsea, Man City et United vont se jouer le titre. Dire laquelle de ces trois équipes va gagner le titre, je ne peux pas trop te dire. Surtout que je n’ai pas de préférence entre elles. Une fois que l’on sera au Boxing Day, je pourrais te le dire.

Laquelle t’as fait la plus forte impression ?
J’ai bien aimé Chelsea, sa façon de jouer. Avec les Hazard, Mata, Oscar et Torres devant, c’est vraiment pas mal. Après Man United, ça reste Man United. Tu regardes le week-end dernier : les gars perdent 2-0 à Aston Villa pour finalement s’imposer 3-2…

Côte tourisme, quels sont les bons côtés de Norwich ?
(Pause) Ce n’est pas très loin de la mer, donc y a beaucoup de bons petits restaurants de poisson. On mange plutôt bien. Les gens sont très « friendly », ils sont très gentils. C’est une ville de travailleurs, très humbles. Ça fait du bien.

Propos recueillis par Robin Delorme

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