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Cameroun : Voici les raisons pour lesquelles Le CHAN 2020 ne passera pas par Garoua

Ce qui n’était qu’une rumeur il y a encore quelques jours, ne l’est plus désormais. Depuis ce mercredi 30 octobre tout est désormais claire : la ville de Garoua n’abritera pas une poule lors du prochain championnat d’Afrique des nations (Chan), prévu du vendredi 3 au dimanche 26 avril 2019 en terre camerounaise. En effet, dans une décision du ministre des sports datée du 30 octobre 2019 et portant désignation des coordonnateurs et coordonnateurs adjoints  des sites du Chan 2020, le ministre Narcisse Mouelle Kombi a indiqué clairement les quatre sites réservés aux seize équipes qui seront en compétition lors de ce tournoi à quatre poules. Il s’agit des sites de Douala Bépanda, Douala Japoma, Limbé-Buea et du site de Yaoundé Mfandena. Il ne fait donc plus l’ombre d’un doute, le comité local d’organisation local du Chan Total 2020 a décidé d’exclure de ses plans la capitale régionale du Nord dont la candidature avait pourtant été soumise à la Confédération africaine de football. Et les inspecteurs de l’instance faitière du football africain ont même effectué deux visites d’inspection successives afin de vérifier l’avancement des travaux et leur conformité avec les normes et exigences du cahier de charge de la compétition. Le report de la compétition pour le mois d’avril avait par ailleurs ravi  les autorités locales car la ville de Garoua disposait dès lors d’un peu plus de temps pour rattraper les retards et parachever les travaux. Rien ne laissait donc présager un glissement de dernière minute, d’autant plus que tout indiquait qu’il y avait pas péril en la demeure.

A Garoua, après l’effet de surprise, l’heure est désormais au questionnement : qu’est ce qui n’a pas marché ? Lors de la dernière visite d’inspection des installations menées par la CAF du 24 au 30 septembre 2019, les inspecteurs de la CAF emmenés par le premier vice-président Constant Omari et le secrétaire général adjoint Anthony Baffoe, ont paru satisfaits de l’état du stade omnisports de Roumdé Adjia. En revanche, ils s’étaient inquiéter du manque de structures d’hébergement qui semble être un sérieux handicap. « Le Chan est certes moins contraignants que la CAN en terme d’infrastructures hôtelières mais il faut tout de même avoir assez de lits car en plus des équipes, ils y a le personnel de la CAF, les journalistes et les supporters à héberger. Et les inspecteurs n’ont pas caché leur inquiétude sur ce plan », confie un membre du Cocan. A cinq mois de la compétition, on constate encore des retards criards dans l’avancement des travaux des infrastructures devant accueillir la compétition. A ce jour, seul le stade omnisports de Roumdé et son annexe ainsi que l’hôtel 70 chambres sont presque prêts. Les travaux sont à l’arrêt dans quatre stades d’entrainement qui sont toujours en attente de pelouse. Même l’entreprise portugaise Mota Engil appelé en sapeur-pompier n’a toujours pas démarré les travaux des stades d’entrainement de Rey Ré et de Poumpoumré. Un accord financier n’ayant toujours pas été conclu entre les différentes parties. S’agissant de la voirie, les travaux des différentes voies d’accès au stade principales de la compétition ainsi qu’aux stades d’entrainements ne sont toujours pas achevés. « C’était prévisible et c’était la décision à prendre si le Cameroun ne voulait pas se tirer une balle dans le pied.  Il faut accepter qu’en l’état, si la compétition était maintenue en janvier Garoua n’aurait jamais été prête. Et malgré le report de la compétition en avril, le doute demeure toujours. Il faut que les autorités soient fermes avec les entreprises prestataires car il reste encore du pain sur la planche et on risque attendre encore de longs mois pour voir enfin les travaux achevés », prévient Abba Mohammed, journaliste.

Par Ebah Essongue Shabba


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