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Portrait: Diandra Tchatchouang

Diandra Tchatchouang, née le 14 juin 1991 à Villepinte (Seine-Saint-Denis), est une joueuse de basket-ball française d’origine camerounaise de 1,89 m évoluant au poste d’ailière.
Son dernier entraîneur à La Courneuve, Christophe Corbisé dit qu’«elle a rencontré des problèmes de coordination et de dextérité au début. Elle était incapable de faire un double pas ou de shooter !» Puis «dès ma deuxième année en poussine j’ai joué avec les benjamines» dit Diandra. Elle joue avec l’équipe minime fille en championnat de France, bien que seulement benjamine ! Aussi, elle rejoint le pôle espoirs d’Ermont-Eaubonne à l’âge de 12 ans. Interne, elle se consacre 14 heures par semaine à son sport, quand elle se contentait de trois heures hebdomadaires à La Courneuve. «Je suis partie à Paris car je devais jouer dans une équipe évoluant en championnat de France. Bien sûr j’étais un peu déçue de devoir laisser tout le monde mais je devais le faire.» Pour le club local (BCC): «On est déjà très fier d’avoir pu former une telle joueuse. On ne pouvait pas la garder. Cela n’avait aucun sens pour elle de rester. Il faut savoir laisser partir ses meilleurs éléments au bon moment c’est le lot de clubs comme le nôtre». A la rentrée 2005, la jeune fille aux racines camerounaises intègre l’INSEP. Des années plus tard, elle reste attachée au club de ses débuts en faveur duquel elle organise diverses animations sportives ou citoyennes, notamment en faveur de la pratique féminine.
Si son niveau de jeu à 18 ans lui aurait permis de jouer un rôle significatif en Ligue féminine de basket, elle rejoint la National Collegiate Athletic Association (NCAA) : « L’université américaine me proposait plus d’opportunités en termes d’éducation et de basket en même temps. Certaines joueuses réussissent à obtenir un diplôme tout en jouant au niveau professionnel ce qui, je pense, est très difficile. En signant un contrat, le basket devient ton métier, ton club attend des résultats de ta part. Ce n’est pas le problème du club si tu n’arrives pas à suivre les cours, ce qui est normal puisqu’il te donne une rémunération pour ce que tu fais sur le terrain. Dans mon cas, je pense que j’aurais eu un rôle majeur en allant dans une équipe professionnelle en France et cela ne m’aurait pas permis de continuer mes études des plus sérieusement. » Elle ambitionne de jouer en WNBA : « Ma joueuse préférée c’est Tamika Catchings. J’espère que j’aurais la chance de jouer avec ou contre elle un jour».
Après un Bac STG mention assez bien, elle suit des études en sciences politiques à l’université du Maryland (étant d’ailleurs distinguée ACC All-Academic Team 2010 pour le sérieux de ses études) avant de poursuivre en France par une licence LEA. Se sentant très concernée par les questions d’égalité des chances, elle déclare : « Je n’ai rencontré aucune barrière en rapport avec mes origines, mais quand je regarde autour de moi, je constate que l’égalité n’est que théorique par moments. Aux États-Unis, je crois que les gens ont tendance à mieux assumer les différences de « races ». Elles subsistent donc, mais les opportunités pour les minorités me semblent plus nombreuses». Elle cite d’ailleurs « Barack Obama et Martin Luther King » parmi les personnes qu’elle admire le plus, avec LeBron James pour les sportifs.
Dans le cinq majeur de toutes les rencontres de sa première saison, elle score plus de 10 points dans 19 matches sur 34, avec un plus haut à 25 points contre Saint Joseph’s. De retour en NCAA, elle réussit le 26 novembre 2010 son premier double-double face aux Pirates d’East Carolina. Non sélectionnée en Équipe de France en raison d’une blessure au genou, elle signe à l’été 2011 à Montpellier.
Reprenant en cours de saison, elle n’a qu’un rôle mineur dans l’équipe, ce qui l’amène à l’été 2012 à faire le choix de rejoindre Perpignan. Sur ses rapports avec Valéry Demory, elle les décrit comme très bons, puis « un peu moins ensuite parce que j’étais censée rester et il m’a prévenue tard, à la fin du mois d’avril, qu’il ne me conserverait pas. Mais je ne peux pas lui en vouloir puisqu’il m’a recrutée à une époque où j’étais blessée. Et c’était la seule offre que j’avais. » Avec Perpignan, elle inscrit en moyenne 9,1 points et 4,7 rebonds par rencontre1, avec pour particularités une adresse supérieure aux tirs de champ (48,8 %) à celle aux lancers francs (43,4 %) et aucun tir à trois points réussi en deux ans (0 sur 9 puis 0 sur 8 tentatives).
En avril 2013, elle est sélectionnée au second tour de la draft WNBA par les Silver Stars de San Antonio.
En 2013-2014, elle accroche avec Bourges la quatrième place de l’Euroligue, jouant 17 matches pour 4,5 points, 3,8 rebonds et 1,6 passe décisive de moyenne.
Bourges remporte en 2014 sa huitième coupe de France face à Villeneuve-d’Ascq par 57 points à 48.
En 2015, Bourges remporte le titre de championnes de France.
Elle est victime dans les derniers jours de l’année 2015 d’une rupture des ligaments croisés du genou, blessure qu’elle avait déjà connu à Maryland qui la tient éloignée plusieurs mois des terrains. Après avoir déjà manqué le début de saison, elle n’a disputé en 2015-2016 que cinq rencontres LFB (5,6 points et 3,6 rebonds de moyenne) et quatre d’Euroligue (6,3 points et 2,8 rebonds). Privée de la possibilité de dispute le tournoi olympique de Rio, elle effectue son retour mi-septembre 2016 avec Bourges.
Elle remporte la Coupe de France 2017 face à Charleville en inscrivant 9 points.
Elle est impliquée dans le Syndicat national des basketteurs. Après les victoires en coupe de France et en championnat en 2018 avec Bourges, elle s’engage avec Montpellier, qui engage plusieurs autres joueuses internationales.

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