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Dr Désiré Manirakiza: « Les femmes Camerounaises sont à la conquête de l’institution Sportive »

le Dr Désiré Manirakiza est Enseignant de sociologie à l’université Catholique d’Afrique Centrale et Coordonnateur principale du projet Kick it like a girl qui a été lancé le 16 janvier 2019 à Yaoundé. Le jeune chercheur donne les détails sur ce projet qui s’occupe de sortir la jeune fille footballeuse de l’anonymat.

Le projet Kick it like a girl quoi, consiste t’il ?
« C’est un projet Recherch for développement, qui est une initiative du gouvernement Suisse, et le projet en question implique trois institution d’enseignement supérieur. Il ya d’abord l’Université Catholique d’Afrique Centrale, il ya l’Université Gaston Berger du Sénégal, et l’HES qui est une université spécialisé en Santé, en Suisse. «

 


Le But du Projet
« Le but du projet est d’essayer de voir comment la pratique du football par les filles constitue une expérience pour elle de construire la citoyenneté. En fait on a envie d’abandonner ce qu’on a appelé la citoyenneté par le haut. Une citoyenneté fondée par la participation politique, ou la présence politique des femmes dans les institutions, ou lors le faite d’être des femmes chefs d’entreprises. C’est ce qu’on a longtemps appelés, la citoyenneté par le haut. C’est une citoyenneté qui est décidé par le politique qui décide à un certain moment de l’histoire d’accorder quelques privilèges aux femmes, afin qu’elles puissent être visible. »

 

L’approche

« Notre approche à nous, elle part par le bas. C’est-à-dire, comme vous l’avez vu, dans le film, on va vers le bas, on démontre comment les jeunes filles des quartiers populaires, de jouer au football peut permettre de bouger les lignes au niveau de la conception, au niveau des familles, des couples, au niveau en faite, des groupes sociaux. C’est-à-dire que lorsque vous voyez des jeunes filles entrain de jouer au quartier, bien évidement que, si sa joue la première fois, ça peut passer inaperçu, mais pendant un mois, deux mois, et puis finalement elles avancent et gagnent le championnat, cela va participer à déconstruire un certains nombres d’éléments, cela va participer à déconstruire un certains nombre de préjugés qui jusque là étaient liés à la fille. Vous avez vu lorsque les Lionnes indomptables ont jouées ici à Yaoundé, là c’est ce qu’on appel généralement la Citoyenneté par le bas, nous avez vu les gens ont vu que ces filles être à la fois des joueuses, mais aussi sexy, se faire des cheveux et ainsi de suite. Et donc cela va participer à déconstruire un certains nombres de préjugés et participer à une reconfiguration des rapports sociaux de genres.

 

Sur le thème, Femmes et football au Cameroun : Une conquête inachevée ?

« Moi dans ce projet ce matin, j’ai présenté une communication au tour du thème : Femmes et football au Cameroun : Une conquête inachevée ? Il était question de montrer comment depuis les années 63 qui est la de la première sortie des femmes dans le sport au Cameroun. Les femmes Camerounaises sont à la conquête de l’institution Sportive, et ce combat pour une légitimité complète en matière de légitimité sportive a été gagné sur un front. C’est-à-dire que les Camerounaise sont visibles sur le plan international. Elles sont visibles sur le plan national et ce qu’on peut appelé le sport de haut niveau, que se soit la football, le basketball, le volleyball, même l’athlétisme, les Camerounaises sont présentes, on les voit. On aurait souhaité que cette présence remarqués, au niveau internationale soit également visible et réelle, en ce qui concerne le football amateur. Curieusement et paradoxalement, on se rend compte que les femmes ne jouent pas aux 2-0. Elles y jouent, mais pas en nombre important. Le sport ici à Yaoundé Comme à Douala qui reste le plus populaire reste la marche. Pourquoi est ce qu’elles font la marche ? D’avantage, pour satisfaire un intérêt esthétique, et finalement l’ascension et la reconnaissance masculine. « 

 

La finalité
« Notre projet vise à documenter ce genre de préjugé et à les déconstruirais, parce que nous sommes dans une logique de recherches pour connaitre, mais une recherche pour transformer, donc à la fin de notre recherche, il faut qu’on parviennent à influencer non seulement les instance politique, mais aussi la société. Afin que le regard de la société sur la femme qui pratique le football puisse changer et afin qu’elle puisse exprimer leur citoyenneté en toute liberté. ».

 

 

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Frida Nolla

Rédactrice Sports / Declik Group

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