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Russie 2018: La star mexicaine Rafael Marquez Impliqué dans une affaire de trafic de drogue

Impliqué dans une affaire de trafic de drogue, Rafael Marquez passe un Mondial étrange avec le Mexique. Lâché par ses sponsors, il reste adoré des supporters, et est toujours vu comme un emblème du Tri.

A mi-chemin entre la Coupe du Monde et les séries Narcos ou Breaking Bad, le Mexicain Rafael Marquez, impliqué dans une affaire de trafic de drogue, passe un étrange séjour en Russie, où il ne peut pas porter le même maillot que ses partenaires à l’entraînement, ni boire dans les mêmes bouteilles d’eau. L’explication ? Marquez, devenu dimanche dernier contre l’Allemagne le quatrième joueur de l’histoire à participer à cinq Coupes du Monde, figure depuis août 2017 sur une liste noire des autorités fiscales américaines pour des liens présumés avec le narco-trafiquant Raul Flores Hernandez.

En conséquence, tous ses avoirs et comptes bancaires aux Etats-Unis ont été gelés et l’ancien Barcelonais ne peut avoir aucun type de rapport avec des entreprises ou banques américaines. C’est ainsi que lors des séances d’entraînement des Mexicains sur les terrains habituellement occupés par le Dinamo Moscou, Marquez porte une tenue différente des autres joueurs, sur laquelle ne figure aucun des sponsors américains de la sélection.


Le vétéran (39 ans et 144 sélections), qui a démenti en plusieurs occasions être lié à Flores Hernandez, a aussi perdu plusieurs de ses sponsors personnels et sa présence au sein de l’équipe nationale a parfois viré au casse-tête. Marquez n’a par exemple pas pu participer au match amical face au Pays de Galles organisé à Pasadena, en Californie, et le voyage de la délégation vers la Russie a dû être organisé de façon à ne pas faire d’escale aux Etats-Unis.

« Un historique, un emblème »

Alors comment expliquer que la sélection, qui pourrait déjà se qualifier pour les 8e de finale en cas de victoire contre la Corée du Sud vendredi à Rostov, se soit à ce point compliqué la vie pour un joueur dont les meilleures années sont désormais loin derrière lui ? Tout simplement parce que comme l’a rappelé son sélectionneur, le Colombien Juan Carlos Osorio, « hors du terrain, il n’y a pas de débat, c’est le footballeur qui peut apporter le plus à l’équipe ».

« Nous avons consulté différents experts et nous avons pris ces décisions qui, à notre sens, ne pénalisent ni Rafael Marquez ni la fédération, a expliqué avant le tournoi Guillermo Cantù, le secrétaire général de la fédération mexicaine. Nous prenons au sérieux les actions du département américain du Trésor et nous avons organisé nos opérations au Mondial de manière à ne pas transgresser ces décisions. »

L’ancien sélectionneur du « Tri », Miguel Herrera, a lui pris la défense de son ancien capitaine. « C’est un homme de records, un historique, un emblème du football mexicain », a-t-il dit. « C’est quelque chose qu’il faut laisser de côté. Rafa l’a géré de la bonne façon et il s’est pleinement concentré sur l’aspect sportif pour être présent en Russie », a de son côté estimé Joaquín Beltrán, ancien défenseur central de La Verde.

Quant au soutien des supporters mexicains, il lui est acquis depuis toujours et l’ovation réservée par les près de 40.000 qui étaient présents dimanche au stade Loujniki quand il est entré pour les 15 dernières minutes a été spectaculaire. En zone mixte, Marquez a ensuite expliqué comment le groupe avait réagi aux critiques après la révélation d’une orgie sexuelle impliquant plusieurs joueurs avant le départ pour la Russie. « Au Mexique, nous avons pour tradition d’être très pessimistes. Personne ne misait un centime sur nous et ce groupe s’est préparé psychologiquement pour tout renverser », a-t-il tranquillement expliqué.

Avec Eurosport.fr

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